Publié le 17 septembre 2025
La transition énergétique transforme en profondeur le marché immobilier français. Depuis 2021, la loi Climat et Résilience fixe un calendrier précis pour éradiquer les passoires thermiques et améliorer la performance énergétique des logements. En 2025, de nouvelles obligations sont entrées en vigueur et concernent directement les propriétaires, bailleurs et investisseurs.
Avant d’entrer dans le détail, retour sur les origines et les objectifs de cette loi.
Adoptée en août 2021, la loi Climat et Résilience est la traduction législative des propositions de la Convention citoyenne pour le climat (2019-2020). Elle vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990.
En France, le bâtiment est le deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre. Il représente à lui seul 27 % des émissions de CO₂ et près de 45 % de la consommation d’énergie finale. Le secteur du bâtiment a donc un rôle central dans l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Aussi, le taux de passoires énergétiques (étiquettes F et G du DPE) dans le parc locatif privé s’élève à 18,5 % (soit près de 1,5 million de logements), contre 15,7 % dans l’ensemble des résidences principales (source : Ministères Aménagement du territoire Transition écologique).
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est au cœur de la réforme.
Le DPE évalue :
Chaque logement reçoit une étiquette de A (très performant) à G (très énergivore).
Quelques évolutions clés :
La question de la validité des Diagnostics de Performance Énergétique est centrale pour les propriétaires bailleurs et vendeurs. Avec les nouvelles réformes, de nombreux DPE deviennent caducs et devront être refaits en 2025.
Conséquence directe : des centaines de milliers de propriétaires doivent donc refaire leur DPE en 2025 avant toute mise en vente ou location. Cela représente un enjeu majeur pour le marché immobilier, car un DPE caduc bloque toute transaction ou signature de bail.
La loi Climat et Résilience introduit une interdiction progressive de mise en location des logements les plus énergivores :
Si le DPE donne une photographie de la performance énergétique d’un logement, l’audit énergétique va plus loin en proposant un plan d’action pour réduire sa consommation d’énergie et améliorer le confort du bien.
Le calendrier d’application de l’audit énergétique est progressif et touche de plus en plus de propriétaires au fil des années.
Cela signifie que les propriétaires de logements énergivores doivent dès maintenant anticiper les rénovations, car un audit deviendra incontournable lors de la mise en vente.
L’audit énergétique propose une estimation des coûts et deux scénarios de rénovation :
Contrairement au DPE, l’audit est un outil d’accompagnement concret pour aider les propriétaires à planifier leurs travaux.
La loi Climat et Résilience bouleverse le marché immobilier : elle impose de nouvelles obligations qui transforment profondément la gestion et la valorisation des biens. Pour les propriétaires comme pour les investisseurs, il s’agit à la fois d’un défi financier et d’une opportunité patrimoniale.
Un logement non conforme devient inlouable, donc perte directe de rentabilité et forte baisse de prix à la vente.
Exemple : un bailleur possédant un studio classé G à Nantes risque une vacance locative prolongée le temps des travaux de remise en état, avec impossibilité légale de signer un nouveau bail.
Les travaux de rénovation énergétique des logements deviennent incontournables pour rester conforme aux textes législatifs du gouvernement actuel : isolation des façades, remplacement de chaudière, amélioration ou remplacement de la ventilation… Selon l’ADEME, le coût moyen d’une rénovation énergétique performante se situe entre 20 000 et 40 000 € par logement.
Un logement rénové par des travaux d’isolation et de remplacement de chauffage central peut gagner une à deux classe(s) sur le DPE, augmentant sa valeur de revente et renforçant son attractivité auprès des locataires. À l’inverse, un bien mal classé subira une décote estimée entre 10 % et 20 % selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM).
Le passage du simple au double vitrage ne suffit plus aujourd’hui à améliorer significativement le DPE. Pour un véritable gain énergétique, l’isolation des sols, murs et plafonds reste la solution la plus efficace.
Heureusement, plusieurs dispositifs publics et privés permettent d’amortir le coût de la rénovation :
Exemple concret : la copropriété Massillon, à Nantes, que nous gérons, a réalisé une rénovation énergétique financée en partie par un éco-PTZ collectif. Résultat : 40 % de réduction de consommation énergétique et une revalorisation immédiate des appartements.
Pour ne pas subir ces nouvelles obligations, il est indispensable d’anticiper les travaux dès aujourd’hui en fonction de l’année de construction. Voici les bonnes pratiques à adopter immédiatement :
En prenant les devants, vous transformez une contrainte réglementaire en opportunité de valorisation patrimoniale.
Chez BRAS Immobilier, Floriane FOURNERY est votre interlocutrice privilégiée pour tous vos projets de rénovation et d’aménagement. Experte en décoration et rénovation, elle vous accompagne pour transformer vos biens en espaces à la fois fonctionnels, esthétiques et valorisés.
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