Le portrait des acquéreurs en Loire-Atlantique

La région nantaise attire toujours plus d’acquéreurs et de locataires avec 17000 nouveaux habitants recensés chaque année par L’Auran (Agence d’urbanisme de la région nantaise). Nous vous décrivons dans cet article les grandes tendances évoquées par cet organisme.

Des propriétaires de plus en plus jeunes

D’après l’étude de l’Auran, 65% des ménages en accession en Loire-Atlantique ont une personne référente âgée entre 18 et 40 ans. Or, cette tranche d’âge ne représente qu’une minorité des ménages de Loire-Atlantique, soit 27%.

Pour les acquéreurs de maisons, leurs revenus mensuels médians sont estimés à 3 200€ contre 2 300€ pour l’ensemble des ménages de Loire-Atlantique.

À contrario, les revenus mensuels médians des acquéreurs d’appartements sont estimés à 1 800€ pour les moins de 30 ans alors que cette tranche d’âge ne représente que 40% des acquéreurs d’appartements.

Puisque le revenu mensuel médian des ménages propriétaires d’un appartement est de 2 100€, nous ne pouvons que constater que les ménages de moins de 30 ans qui acquièrent un appartement ont des revenus inférieurs à l’ensemble des acquéreurs d’appartements.

Les jeunes ménages font jouer les crédits immobiliers

Ils l’ont bien compris, les jeunes ménages profitent au maximum de la conjoncture actuelle et des crédits immobiliers plutôt favorables.

Pour l’achat d’une maison à Nantes ou sa périphérie, l’apport médian est estimé aux alentours de 10 000€ pour les moins de 30 ans. Pour les ménages dont la tranche d’âge se situe entre 30 et 40 ans, l’apport médian, quant à lui, est évalué à 8 000€ de plus, soit 18 000€. Enfin, pour les plus de 40ans, l’apport reste souvent plus élevé. Cela s’explique notamment par une potentielle revente, ou encore un plan d’épargne.

Le taux d’effort, qui constitue le rapport entre les dépenses engagées pour une résidence principale et le revenu disponible, diminue avec l’âge des acquéreurs. Il permet de mesurer le coût du logement dans les ressources des ménages. Pour les ménages de moins de 40 ans, ce dernier avoisine les 30%.

Toujours depuis l’Auran, la part des prêts atteignent 78% pour les ménages acquéreurs d’une maison âgés de 18 à 30 ans, et ce, pour une durée de 25 ans. Quant aux ménages de 30 à 40 ans, elle représente 65%, toujours pour la même durée.

Par ailleurs, ces chiffres ont des tendances similaires avec l’achat d’un appartement à Nantes Métropole.

Les acquéreurs nantais

Pour les acquéreurs d’une maison à Rezé, Saint-Herblain et sur l’ensemble des couronnes de Nantes, les apports personnels baissent et, a contrario, engendrent des taux d’efforts plus intenses.

Ce phénomène s’explique par des prix plus attractifs, et aussi plus bas que sur la Côte atlantique, ou encore au sein même de Nantes Métropole. Aussi, les prix étant plus bas, l’acquisition devient alors plus accessible pour les jeunes ménages familiaux, avec des revenus plus modestes.

Selon l’Auran, au sein de la couronne péri-urbaine, près de 650 ménages en accession possèdent un taux d’effort de 30% et plus avec un apport estimé à moins de 10 000€. Ces ménages sont caractérisés comme étant au maximum de leur capacité de financement et représenteraient 22% des ménages emprunteurs.

Au sein de Nantes Métropole, les ménages acquéreurs de maisons ont des revenus plus élevés que l’ensemble du département. Cela leur permet d’avoir un apport plus important. À l’inverse, les acheteurs d’appartements ont des revenus plus faibles, et donc un apport moins important.

Au total, ils sont près de 625 ménages à être au maximum de leur capacité de financement à Nantes Métropole. À eux seuls, ils représentent 14% des ménages emprunteurs.